Sur un chemin, quatre femmes se tenaient par la main.
Une petite fille blessée par la vie marchait à l'arrière en silence,
Traînant derrière elle, une armée de deuils et de blessures,
Grand manteau noir, trop lourd pour ses frêles épaules.
Elle s'accrochait à ce bien qui venait de loin,
Elle pensait que c'était ce dont elle avait besoin
Et que sans lui, ce ne serait que vide, abandon et misère,
Elle perdrait son unique protection.
Devant elle, marchait une femme fière
Qui n'avait que dédain pour cette enfant
Elle avait dépassé tout ça, Elle,
Elle était forte, seule, indépendante,
Elle n'avait besoin de personne.
Elle vivait sa vie sans lien, ni attache
Et cela lui allait bien.
À leurs côtés, avançait une mère à la recherche de ses enfants perdus,
Elle saignait de ces liens distendus,
Son corps hurlait la perte, la détresse.
Autour d'elles, voguait la Déesse
Réconfort d'un champ de conscience
Qui couvrait ces êtres d'un voile d'Amour.
Je les ai regardées arriver
Elles étaient tellement belles de leurs différences et de leur défiance,
Il y avait bien sûr de la souffrance,
Mais aussi de la paix et de l'unité.
Elles avançaient malgré les difficultés.
Elles se sont arrêtées près de moi,
Je les ai enlacées tendrement,
J'ai aimé leur sourire et la douceur de leur visage.
Elles se sont regardées et sont reparties.
Elles ont disparu dans la lumière de leurs pensées.
Le brouillard s'est dissipé.
Je me suis retrouvé seul
Me demandant ce qui s'était passé en Vérité.
Jean-Christophe
12/05/2023.
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